dimanche 14 décembre 2008

Samedi soir... cauchemar ?

A l'heure qu'il est que j'vous parle, je suis encore sous le choc !

Etant donné que je suis toujours quasiment recluse chez moi, je vis telle une ermite, cloîtrée dans mon salon. Le samedi soir y compris, ça va de soi. Yep. J'ai une vie palpitamment folle, pour ne pas dire follement palpitante... On pourrait croire que la réclusion à domicile est une bonne protection contre les chocs émotionnels, eh ben même pas !

Pas plus tard que tout à l'heure, alors que je dormais du sommeil du juste dans mon royal pieu que j'aime d'amour, bien enroulée dans la couette et calée entre les oreillers, le chat ronronnant toute seule quelque part vers le bout de mes pieds, je rêvais de course à pied, de grands espaces et de vin chaud (ou quelque chose d'approchant). Quand soudain, mon rêve petit à petit se transforme, et entre en scène le livreur de pizza. Non, n'allez pas vous faire des idées, je n'ai pas trompé mon ennui avant d'aller me coucher avec des films où les livreurs de pizza ont un rôle crucial, parce que dans mon rêve le livreur de pizza ne faisait que s'acharner méchamment sur la sonnette. Genre il s'est endormi avec l'index collé dessus, c'est couillon mais ça arrive... D'ailleurs ce con de livreur a tellement bien réussi son coup que je finis par me réveiller. Et par me rendre compte que ben mince c'est à ma porte qu'on sonne, de façon plutôt dynamique pour un samedi soir 2h du matin...

Mon premier réflexe (après m'être dit que tout de même chez Pizzatruc ils sont trop cons, j'ai rien commandé...) c'est de pester comme une bougresse sous ma couette et entre mes oreillers. Rhâââ LES GENS !!! S'amuser de la sorte à réveiller les infirmes chez eux en plein milieu de la night... Spa possible, si j'avais vue sur rue j'irais bien balancer quelques seaux d'eau par la fenêtre tiens...
Mais ça insiste, et pas qu'un peu. Alors doucement mais sûrement, je commence à m'imaginer des trucs horribles. Genre la fille en train de se faire agresser par une horde de vilainméchants juste là dans ma rue, presque sous mes yeux, et qui sonne désespérément chez tout le monde dans l'espouaaar qu'on lui vienne en aide, pendant que moi je me retourne dans mon lit en bougonnant. Évidemment, le p'ti film glauque que je me fais dans ma ptite tête tourne à plein régime et finit par me projeter (laborieusement) hors du lit. Pendant que je me dirige vers l'interphone, je commence à flipper sévère : ça continue à sonner et tant d'insistance ne peut être que signe de détresse. OMonDieu qu'est-ce que je vais faire, si ça se trouve ya des gens armés et ça va être un carnage !!!

Rappelons à ce stade qu'il est 2h du matin et que je suis encore à moitié en train de pioncer. D'ailleurs pas plus de 3mn avant, j'étais sur le point de manger une pizza, hein... Nan parce qu'en plein jour j'ai assez moyennement tendance à imaginer des sénarios de fin du monde pour un coup de sonnette !

Quand je finis par ateindre l'interphone et bafouiller quelque chose comme "keskispass ??", j'entends la voix fort reconnaissable de Papi-mon-voisin qui me braille à l'oreille qu'il a paumé ses clefs et est-ce que je peux lui ouvrir...

...
...
...

OK.
Tout va bien.
Personne n'est mort... Du moins pas encore !
Donc nous sommes intimes à ce point là. Ou alors il considère qu'à mon âge il est impossible que je dorme à 2h un samedi-nuit. C'est bon à savoir, si jamais ça m'arrive un jour, je ne me priverai pas de lui rendre la pareille !!
Évidemment la porte était fermée à clef et j'ai dû enfiler baskets et manteau par-dessus ma nuisette (oversexyyy) pour aller lui ouvrir. Et là...

Je découvre mon papi de voisin, mort bourré sur le trottoir avec un pote à lui qui se jette quasiment à mes pieds, me serre vigoureusement la main en me répétant à quel point je suis une fille bien que c'est trop oversympa de m'être levée pour ouvrir...

Et donc, à l'heure qu'il est que je vous parle, j'ai pas pu me recoucher parce que je suis encore sous le choc. Mon papi-voisin, qui doit approcher doucement des 70ans, profite que sa femme est en vacances pour aller se biturer la tronche avec des potes et rentrer au milieu de la night...
C'est pas dieu possible... la vieillesse c'est plus c'que c'était... Tout fout l'camp mes braves gens !!!!

Bon c'est pas tout ça, mais j'vais ptet essayer de me rendormir, moi... (et tâcher d'éviter les rêves traumatisants mettant en scène les titubations du papi jusqu'à sa porte...)

4 commentaires:

Fyfe a dit…

Héhé :)
Tu vas pouvoir le lui faire payer cher, ça, normalement (surtout si tu lui fais comprendre qu'il y a moyen que tu répètes tout à sa femme ;) )
Voilà résolus tes problèmes de gardiennage de chat, de courses à faire malgré ta jambe blessée, etc etc ;)

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

- Fyfe,
Héhé diabolique tu es !! Mais tu as raison, un bon p'ti chantage ya qu'ça d'vrai ;o)
A moi le service à domicile !! ;o))

Anonyme a dit…

Tu racontes ça divinement bien , c'était excellent ! Le coup du papy bourré qui sort pendant que sa femme est en vacances, c'est quand même top ^^

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

- Zofia,
Merci ! Je dois dire que je me suis toujours pas remise de cette vision du papi titubant sur le trottoir... et que j'ai un peu du mal à garder mon sérieux que je le croise en train de biner ses plants de patates, maintenant...