lundi 23 juin 2008

Une lueur dans la nuit..... Hiiiiiii !!!

En règle générale, je vis plutôt bien le fait d'être seule. J'aime la liberté que ça procure et je n'ai pas de problème particulier à passer une soirée en tête à tête avec moi-même : je me supporte plutôt bien, heureusement. Et puis à part les voyages (mais c'est une autres histoire), il n'y a rien que je m'empêche de faire, puisque je pars du principe que tout ce que je peux faire à deux je peux aussi le faire toute seule (sauf peut-être le tennis mais ça tombe bien puisque j'y joue pas).
Et puis au moins comme ça il n'y a pas de prise de tête sur le programme de ciné ou le temps de squattage devant l'ordi.

Mais ya des moments où, faut bien l'avouer, c'est plus difficile, et où on prend vraiment conscience que si c'est chacun pour sa pomme ben ma pomme elle a que moi pour s'en occuper (et la pauvre elle est pas forcément vernie)...
Des fois c'est lors de dîners chez des amis, quand on est le chiffre impair, des fois c'est quand on se retrouve face à un monstro-bug et qu'on serait pas contre appeler le voisin au secours, des fois c'est quand ya pas moyen d'ouvrir cette satanée boîte de sauce et qu'on finit par manger des pâtes au beurre (avant de filer acheter un "machin-ouvreur-de-boîtes" ou "décupleur de muscles" - faut pas déconner, on va pas se faire avoir deux fois les gens, hein !!),...

Hier soir, c'était dans mon lit.
Au milieu duquel je siégeais fièrement, étalée si artistiquement et confortablement que des fois je me dis que si Prince Charmant il y a, il devra venir avec son pieu parce que le mien il affiche complet (ben quoi, 1m60 c'est pas si large, hein...).
Bref, hier soir dans mon lit dont chaque centimètre carré était exploité par mon auguste personne, il faisait franchement trop chaud pour avoir envie de se blottir contre qui que ce soit, et je me disais justement "ha, moi au moins j'ai pas (trop) chaud".
Sauf que soudain survient un grand fracas qui me fait décoller du matelas de surprise et d'effroi.

Misère, un orage !
Juste là au-dessus de ma tête, horreur ! Et puis, hou qu'il a l'air en colère monsieur le ciel...
En un rien de temps, fuite sous la couette (modèle "protection universelle contre les forces du mal, orages inclus") et recroquevillage sous l'oreiller (enfin, LES oreillers puisque je dispose royalement des deux).
Ben oui, il se trouve que je flippe sa race quand il y a un orage. Je sais que "m'enfin c'est super beauuuuuuuu" (dixit Soeurette), que "mais c'est la natuuuuure" (dixit Le Père), que "mais on ne craint rien dans la maison" (dixit Môman, qui m'a pourtant raconté l'implosion de la télé familiale) etc, etc, etc, rien n'y fait : j'ai peur. Plus il y a de bruit, plus j'ai peur. Et celui d'hier, niveau volume sonore, il battait des records.

Pour rationaliser un peu, j'entreprends de compter les secondes entre éclair et tonnerre pour me convaincre que meuuu non l'est suuuuuper loin. Sauf que... hem... ben nan. J'ai rien eu le temps de compter : l'est juste là, si-si au coin de la rue voire pile au-dessus de ma cheminée. Je vais mourir, c'est sûr.
J'ai donc passé la demi-heure qui a suivi roulée en boule comme une pauvresse, complètement demeurée par-dessus le marché (parce que bon je suis bien consciente que je ne risque rien du tout) et surtout sans personne pour a) me prendre dans ses bras en attendant que ça passe b) me rassurer c) me faire penser à autre chose, voire même au pire d) rire de ma pleutrerie...

Ya vraiment des moments où la vie ça craint, nan ?

7 commentaires:

Fyfe a dit…

Il était trop tard pour aller chercher le réconfort d'un chauffer de tram j'imagine ? ;)

La grande Cam a dit…

uhuh Fyfe !
je te comprends, hier en Germanie aussi y'avait l'orage, et j'aime pas ça non plus...
sauf que Monchéri était pas là et que Robidou ... je serais une mère indigne que de lui demander si jeune de consoler sa mère, non?

Anonyme a dit…

Des fois, on dirait que c'est moi qui parle quand je te lis....

Anonyme a dit…

Moi aussi j'ai sursauté fort hier soir, et tant qu'on n'a pas fermé les fenêtres je suis restée un peu crispée des orteils... réédition ce soir?

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

Fyfe,
Mpffff noooon pas de trace de chauffeur de tram dans les parages, bouh ! Pis nan mais tu crois que j'aurais mis un orteil dehors pour en chercher un ??? (çavapalatêt'!)

Cam,
Héhé oui je confirme, une mère indigne !

Mady,
Ah mais je vois que je suis loin d'être la seule froussarde en fait ;o)

Clo,
Fenêtres ouvertes en plus ?!? Hou ça c'est pas près d'arriver chez moi, j'ai entendu plein de belles histoires à base de boules de feu et autres joyeusetés que des gens bien intentionnés me racontent quand je me liquéfie en public...

tirui a dit…

tu veux pas un chat ? ça prend pas de place dans le lit et l'orage ça leur fait peur aussi, tu te sentiras moins seule et même on n'a plus peur quand on doit rassurer qqun d'autre ;-)

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

Tirui,
J'ai déjà un chat (qui figure-toi à tendance à imiter sa maitresse et à s'étaler largement sur le lit...) mais vu qu'elle avait à peu près aussi peur que moi, elle m'a laissée en plan pour aller se planquer sous un meuble du salon, ce qui n'est pas d'une très grande rassurance, tu en conviendras (surtout dans la mesure où moi, je rentre pas sous les meubles).

Le message est donc clair : en cas de danger je peux tjs crever (ingrate!) Mais j'avais déjà compris quand elle s'est révélée totalement incapable de me sauver des araignées...