mercredi 21 mai 2008

Un grand moment de solitude

En ce moment et pour encore quelques jours, mon principal moyen de locomotion est le bus (essentiellement parce qu'il a fait moche en début de mois, alors j'ai pris l'abonnement mensuel et au prix où il est, je compte bien le rentabiliser). Et dans le bus, outre rencontrer de jolis enquêteurs, il se passe souvent plein de trucs.

Ce que j'aime le mieux (et je finirai sûrement en enfer pour m'adonner si souvent à ce pêché capital) c'est laisser traîner mes oreilles et écouter les conversations des autres voyageurs. Le plus souvent ce sont des groupes de minettes (solution de facilité puisque ce sont celles qui parlent le plus fort) qui échangent leurs points de vue sur les mecs, leurs relations touçatouça. Très amusant. Des fois ce sont des grand-mères (quand elles ne parlent pas alsacien : là j'arrive plus à suivre) qui s'échangent leurs ragots ou même souvent qui critiquent acerbement l'un ou l'autre des voyageurs hors de portée d'oreille. Très-très amusant. Il y a aussi des conversations téléphoniques, plus difficiles à suivre puisqu'on n'entend que la moitié, mais qui permettent de développer l'imagination en inventant ce qui manque. Très divertissant. J'aime bien aussi les disputes de couple, très instructif. Les discussions enfant-parent sont les moins drôles mais en revanche bizarrement la variante enfant-babysitter est plutôt mignonne.

Bref, tout ça pour dire que je suis une sale petite curieuse qui fait souvent semblant de lire pour mieux écouter ce qui se dit autour de moi. Discrétion est mon maître mot.
Sauf que voilà, hier je me suis fait griller.
En beauté.
Une apothéose...

J'étais installée, comme souvent, vers le fond du bus, avec mon bouquin et un croissant (trop faim !). Il n'y avait personne et je lisais pour de vrai. Quelques arrêts avant ma sortie arrive un groupe de quatre p'ti jeunes, qui s'installe en diagonale face de moi, là où il y a quatre places ensemble. Evidemment je commence à écouter ce qui se dit. En mangeant.
A un moment, l'une des filles fait part à ses camarades d'une blague qu'on lui avait racontée et qu'elle n'avait pas trouvée drôle, elle veut avoir leur avis :

Dans le fin fond de la savane, un vieux lion raconte à ses lionceaux les exploits de chasse de sa jeunesse. Très fier de lui, il dit qu'il a réussi à tuer des éléphants, attraper plein de gazelles, manger des p'tis singes à tous les repas, et décimer un groupe de panoupanou. Les lionceaux, très impressionnés, répondent "c'est quoi des panoupanou p'pa ?". Le lion, majestueux répond qu'il ne sait pas quel est le véritable nom de cette délicieuse espèce, mais qu'elle se cache dans les buissons et qu'on peut la reconnaitre à son cri "pas nous ! pas nous !" lorsqu'on s'en approche...

C'est là que j'explose de rire avant même de m'en rendre compte. Avant même d'avoir avalé mon bout de croissant, d'ailleurs. Incapable de m'arrêter et à moitié en train de m'étouffer, je me rends compte que je suis la seule à me marrer et que tout le monde m'observe l'air de dire "complètement givrée celle-là", avec en 1ere loge le p'ti groupe, qui d'une n'a pas du tout trouvé cette blague drôle et de deux a compris que je les écoutais.
Avant de passer pour une demeurée complète, je suis sortie 2 stations avant la mienne, et j'ai rigolé toute seule pendant encore 5 bonnes minutes avant de réussir à calmer ce fou rire foudroyant.
Et le pire... c'est que je crois même pas que ça m'ait servi de leçon !

Et vous, c'est quoi les blagues qui vous ont faire rire ?

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui parce qu’elle n’est pas nouvelle l’histoire des panoupanous…

Fyfe a dit…

Ben ils auraient peut être voulu que tu leur expliques avant de partir ^^

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

Denis,
Ah oui ? Tiens je l'avais jamais entendue, moi.
Ceci dit je ne sais pas trop pourquoi ça m'a fait rire à ce point hier, elle est mignonne mais de là à recracher mon croissant...

Fyfe,
Ben je crois qu'ils avaient compris en fait... et qu'ils trouvaient ça nul.
De toute façon j'aurais pas pu articuler un mot même si ma vie en dépendait - le bon gros fou rire nerveux comme à la télé ;o) -

La grande Cam a dit…

C'est vrai qu'elle est pas nouvelle cette blague, mais la façon dont tu exploses de rire est communicatif!
Je vais chercher dans mes méninges une blague... le problème c'est que j'adore en écouter, et je les retiens jamais, ^

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

Cam,
Moi non plus je retiens jamais, du coup p'tet que je l'avais déjà entendue et oubliée en fait...
L'explosion de rire est tout à fait exceptionnelle pour moi (contente de l'avoir partagée) : je n'avais jamais été prise d'un fou rire toute seule... Et bon sang c'que ça détend ;o)

Anonyme a dit…

Jai eu la même histoire récemment, mais avec une blague encore moins drôle !!
Juste deux gamines, sur la ligne 3 du métro : en arrivant à Gambetta, l'une a dit à l'autre "tient, on arrive à GAmbetta. C'est comme si tu disais "Mets tes gants, bêta !"
J'ai ri toute seule pendant 20 mn.

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

Ju., Bienvenue !
Pas mal le coup des gants bêta, je crois que j'aurais ri aussi... C'est le genre de truc tellement con et qui tombe tellement à plat en général que ça me fait marrer à chaque fois. Moui, mon humour rase les mottes...