lundi 19 mai 2008

Le retour de la Mafia espagnole (vol 5.)

Ca fait maintenant 5 ans que je cohabite avec la mafia espagnole. Si-si, rien de moins, la mafia !
Explications : J'habite un charmant "petit" duplex en plein centre-ville ; duplex que je loue, dans des conditions un peu étranges, à la mafia espagnole locale [je précise à toutes fins utiles pour la CIA qui passerait par là que oui c'est une façon de parler et que non, mes voisins ne sont pas des tueurs sanguinaires]. Je loue mon appart à une agence immobilière, dont le patron (nom espagnol) est propriétaire de tout l'immeuble. Je me suis d'ailleurs demandé à l'époque s'il était bien normal de payer des frais d'agence à son proprio via son agence... J'ai pas cherché plus loin parce qu'il me FALLAIT cet appart : j'étais tombée amoureuse.

3 ans plus tard, j'apprends de la bouche de ma voisine (nom et accent espagnols) que c'est en fait elle et son mari qui sont propriétaires de l'appart (et voilà qui semble régler la question des frais d'agence). Sachant que le patron de l'agence passe quasiment tous ses week-ends avec mes voisins (même pas besoin d'espionner : ils ont leur terrasse sous mes fenêtres !), que l'agence emploie la voisine en tant que concierge de l'immeuble mais que cette prestation ne figure pas sur mes relevés de charge, vous admettrez que ça fait un paquet de mafieusités...
Dans le même registre, quand j'ai eu des souci de radiateurs, de chauffe-eau ou d'électricité, on m'a envoyé des p'tis gars (noms espagnols) pour réparer tout ça. Des p'tis gars qui viennent le soir, en voiture banalisée et que je retrouve d'ailleurs régulièrement sur la terrasse des voisins...

Quoiqu'il en soit, j'ai décidé de fermer les yeux sur les cadavres certainement enterrés sous la terrasse pour me concentrer sur la mignonneté de mon appart à moi que j'ai (oui-oui je suis toujours amoureuse, comme quoi il est des amours qui durent plus longtemps que d'autres...). Jusqu'au jour où il a commencé à me pleuvoir sur la tronche en plein milieu de la nuit... fenêtre fermée !
Ca fait maintenant 2/3 ans que je vais périodiquement rouspéter chez le voisin-proprio pour réclamer qu'un quelconque membre de sa mafia fasse quelque chose pour le toit. Ca fait 2/3 ans qu'on me répond chaque année (ça n'arrive en général qu'une à deux fois par an, d'où mon manque de pugnacité -et de preuves-) "Ayé, chéfé" et que je redécouvre six mois plus tard les joies de la douche nocturne...

Et puis cet automne j'avais décidé de partir. Marre, la goutte d'eau (hahaha) avait fait son oeuvre et me poussait au déménagement. Sauf que.
Sauf que visiblement j'ai le choix entre garder ma surface (environ 50m²) et ajouter 200€ à mon loyer, ou garder le loyer et enlever environ 30m² à l'appart... Comme je n'ai l'intention ni de mettre plus du tiers de mon salaire dans un appart, ni de vivre dans un studio ou de quitter le centre ville, j'ai décidé de rester, tant pis pour la goutte d'eau.
Surtout que quelques jours après ma dernière visite d'appart, Papi-le-voisin est venu me dire que cette année il allait refaire entièrement le toit.

Je pensais donc être débarrassée à jamais de l'angoisse du pliquètement (pliqueter : action de faire plic-plic). Mais que nenni ! puisqu'hier soir j'ai eu une nouvelle fois l'agréable surprise de me glisser dans des draps détrempés (surprise assortie de l'habituel sursaut d'étonnement-et-dégout "yûûarrrrgh cékoikès ?!?" - car il s'avère que bien que mon chat soit tout ce qu'il y a de plus propre, je continue à la soupçonner en premier... "yeuuuuurrrk, du pipidcha !!" - pauvre bête !).
Evidemment il était trop tard pour aller houspiller Papi-le-voisin et lui faire tater mon matelas en guise de preuve, je vais donc aller le voir ce soir pour m'entendre dire que promis demain il appelle l'homme qui murmurait aux gouttières des toits...

J'en ai MAAAAAAAARRE !!!!
Je crois qu'il ne me reste plus qu'à adhérer à une autre mafia (chais pas moi, la mafia suisse, elle fait peur ?) pour défendre mes intérêts...

8 commentaires:

Fyfe a dit…

Aïe. On dirait que le volume 5 n'est pas le dernier ;)

Anonyme a dit…

je dirais même plus, la pliquetation n'a pas l'air d'avoir dit son dernier mot... (sinon le lit il n'est pas mettable à un autre endroit?)

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

Fyfe,
Hem jamais 5 sans 15 c'est pas ça le dicton ? (mpffff...)
Pas le dernier volume, c'est certain : comme prévu papi-le-voisin m'a dit hier soir qu'il allait appeler qqn, mais de réfection de toit il n'a plus été question...

Clo,
La pliquètation est coriace, c'est un fait ;o)
Et non pas possible de mettre le lit ailleurs : la chambre est mansardée et le petit espace hors de la soupente est occupé par armoire et bibliothèques...

Anonyme a dit…

Je vois que toi aussi c'est la joie dans ton immeuble ;)
L'arme première est la persévérance, si j'étais toi, la prochaine fois, j'irais réveillé papi parce que bon quand même !

Anonyme a dit…

Mais pourquoi ne pas adhérer à la mafia espagnole? tu avais pris des cours.....bon courage Cely.

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

Zofia,
Moui je sais que je devrais être plus ferme et ne pas me laisser entourlouper par les airs de vieillard que papi-voisin sait si bien utiliser à bon escient... De là à le réveiller à minuit de la nuit, j'oserais pas. Sans compter qu'on sait trop jamais dans quelle tenue il risque d'ouvrir la porte et je me passerais volontiers de la vision d'un vieux voisin en pyjama ;o)

Florie,
C'est pas bête c'que tu dis là ! ;o) Mais j'ai un peu peur que pour y adhérer il me faille épouser le petit fils du Papi... et... euh... ben non.

Anonyme a dit…

Le voisin en pyjama ne serait pas la pire vision. Tu pourrais avoir le vieux voisin à poil ! beurk ^^
Plus sérieusement avec les proprios faut pas lâcher l'affaire.

cerolinet--blog[at]yahoo.fr a dit…

Zofia,
Ahhhhh naaaaan mes yeuuuuuux !!!
;o)