jeudi 31 juillet 2008

Un petit pot de crème mon enfant ?

Une petite parenthèse qui n'a rien à voir avec la choucroute, mais que comme je suis une fille qu'aime bien partager, je me suis dit que j'allais vous faire part de ma révélation crémique de l'été...

Je ne sais pas comment est la météo par chez vous mais il se trouve qu'ici depuis quelques jours c'est l'été (il serait temps me direz vous, et j'acquiècerai vigoureusement). L'été donc, le vrai, le beau, avec le soleil qui crame bien la peau. Et quand le soleil se pointe, moi j'aime bien aller zoner au parc pendant ma pause déjeuner. J'y ai mon banc attitré, où je déballe mes tups, ma cannette de light et mon bouquin. Cheveux au vent et lunettes noires sur le nez, je légume pendant 1h, le bonheur.

Sauf que comme chacun sait, pour en finir avec la Toast Attitude (c'est même pas de moi, c'est la campagne de l'Institut National du Cancer) il faut éviter de s'exposer aux heures les plus chaudes. Entre midi et deux, quoi.
Manque de bol, c'est le seul créneau dont je dispose pour aller faire ma greluche au parc, et j'y tiens beaucoup voyez-vous. Mais comme je ne tiens pas tellement à décéder du mélanome sournois et que ma peau fait une sorte d'intolérance au soleil, non seulement je me mets à l'ombre, mais je me tartine aussi de crème solaire.

Ca fait des années que je suis très assidue de la crème. Sauf que jusque là, je sais pas vous mais c'était un peu un calvaire. Parce que je fais du vélo. Et que je transpire. Or crème + transpiration = un truc immonde et bien gras que même ta mémé elle veut plus te faire la bise quand t'arrives... Alors j'en ai essayé plutôt plein. Sans trop me creuser la tête non plus, persuadée que j'étais que de toute façon la crème c'est gras et basta.
Mais cette année, prise au dépourvu par les premiers rayons de soleil, j'ai pioché au hasard dans les rayons de ma supérette et j'ai attrapé le spray Clear Protect de Garnier (protection 20). Eh ben c'est trop d'la balle ce truc ! Ca colle pas, ça coule pas, et c'est presque pas gras. J'adhère un max (enfin façon de parler, puisque ma mémé maintenant elle veut bien me faire la bise quand j'arrive). En plus je bronze doucement, ma peau a l'air d'apprécier, zéro rougeur, zéro réaction. Bref, le paradis de la crème solaire.

Bon en même temps si ça se trouve c'est même pas nouveau et je suis la dernière de la terre entière à être tombée dessus, et puis ça devait sans doute exister pour les sportifs. Sauf que comme j'en suis pas une, je suis jamais allée voir chez eux...

Je précise à toutes fins utiles que même si ça y ressemble sans doute un peu, ceci n'est absolument pas une note sponsorisée.

mercredi 30 juillet 2008

Détente estivale

L'été a ceci d'agréable qu'il incite plus souvent à s'accorder de petits plaisirs qui sortent du train train habituel.
Après avoir fait fumer ma carte bleue pendant les soldes (j'ai garni mon armoire pour l'année !), je suis tombée sur un billet spécial Manga chez Madame Happy Few. Évidemment, ça m'a donné envie.

Je ne lis pas tellement de mangas d'habitude, en grande partie parce que je ne sais jamais quoi choisir et que depuis que mon spécialiste BD à domicile n'est plus là, je n'ai pas tellement eu envie d'aller quérir le conseil d'un autre. Mais quand le conseil vient à moi grâce à la grande magie du net, je ne peux que céder.
Me voilà donc rendue chez mon libraire le moins favori, mais qui reste le seul en ville à appliquer les -5% sur les livres (et qui malgré l'antipathie de la plupart du personnel, a tout de même le mérite d'être indépendant). Et je suis repartie avec sous le bras les premiers volumes de Jin.

Jin, c'est typiquement le genre de lecture vers laquelle je ne me serais jamais tournée de ma propre initiative. La couverture laisse imaginer une banale histoire d'amour à l'eau de rose, rien de bien palpitant. Mais j'aurais eu grand tort de m'en priver !

Jin Minataka est neurochirurgien. Il travaille dans un hôpital de Tokyo à la pointe de la technologie, du moins jusqu'au jour où il retire à un patient une étrange tumeur au cerveau en forme de foetus. Il se retrouve alors mystérieusement propulsé une bonne centaine d'années en arrière, lorsque la médecine occidentale n'en était qu'à ses balbutiements. En bon médecin qui se respecte, il ne peut évidemment résister à utiliser ses connaissances modernes pour sauver des vies, quitte à risquer de modifier le cours de l'Histoire.
Nous le suivons alors au fil des volumes, aux prises avec toutes sortes de maladies, fatales à l'époque, qu'il combat avec l'aide de Saki, la jeune femme dévouée qui l'assiste.

Toute mon âme de midinette est en émoi devant les exploits de ce beau médecin si modeste et généreux, et devant la pudeur de sa relation avec Saki (ces deux-là finiront-ils ensemble ?). Mon âme d'adulte assoiffée de culture n'est quant à elle pas en reste, puisque les interventions de Jin sont manifestement très bien documentées. Le récit est d'ailleurs jalonné de références historiques et la représentation de la ville d'Edo (le Tokyo de 1830) est particulièrement instructive et dépaysante.

Cette série est un vrai petit régal estival, aussi doux qu'un sorbet à la framboise, aussi passionnant qu'un bon polar. Je ne saurais que trop vous recommander chaudement cette petite parenthèse de légèreté.

Ici le billet de Fashion Victim, dont je loue une fois de plus les bons conseils.

Jin de Motoka Murakami. 5 tomes parus à ce jour, le 6e sortira fin août - je ne sais pas combien la série en comptera-.

lundi 28 juillet 2008

Un jour tant attendu

Parmi tous les artistes que j'aime, s'il y en a un que je ne pensais jamais voir en concert, c'était bien Leonard Cohen. Et pourtant...

J'ai toujours été bercée par ses chansons car Môman les écoutait souvent. Mais je n'ai commencé à vraiment l'apprécier que vers 15/16ans, à l'age béni de l'adolescence où le mélange de tristesse et d'espoir qu'il dégage me touchait vraiment.
Depuis, je me suis procuré presque tous ses albums et je me réfugie souvent dans ses chansons, où le son grave et moelleux de sa voix m'enveloppe et me protège. I'm Your Man pour le peines de coeur, So Long Marianne pour les moments de blues,...

15ans que Leonard Cohen m'accompagne.
15ans qu'il a arrêté les tournées.
Et voilà que cette année il reprend la route ! Je n'en croyais pas mes oreilles. Ni mes yeux quand j'ai pris les billets il y a 3 mois.

Le grand jour c'était vendredi. Direction Lörrach, une petite ville d'Allemagne qui organise tous les ans le Stimmen Festival.
La place du marché est noire de monde ; au milieu, une grande scène de plein air, et le public qui retient son souffle lorsqu'il apparaît sur scène. Tout le monde est hypnotisé.
Le concert est un vrai moment de poésie, où même les présentations des musiciens sont mélodieuses. Sa voix, suave, douce, grave, chaude, emplit l'air et le temps s'arrête. J'ai à la fois envie de fermer les yeux et de me laisser flotter avec le public (sauf que le public est un peu agité dans mon coin) et de les garder grands ouverts pour ne pas rater une miette de sa prestation, de cette silhouette au loin si élégante et belle avec son costume noir, son chapeau et ses cheveux gris. Je suis sous le charme.

Vendredi, malgré les quelques 5.000 personnes autour de moi, Leonard Cohen a chanté rien que pour moi. Depuis, je flotte encore sur un petit nuage...



J'ai été époustouflée par tout l'énergie qui se dégage de cet homme, par sa prestance, sa présence. S'il existe quelque chose comme une aura, la sienne devait rayonner à des kilomètres à la ronde ce soir-là.
J'espère que ce beau moment, ce concert mémorable, restera gravé pour longtemps dans ma mémoire.

Je suis tellement contente d'avoir pu être là !


Je vous mets pas la plus connue, tant qu'à faire...

Photos de Juri JUNKOV sur www.stimmen.com/de/fotogalerie

mercredi 23 juillet 2008

L'Accroche du jour (vol.3)

Ce qui est bien avec les sites de rencontres, c'est que les occasions de trouver des petites perles de prose de la part de potentiels prétendants ne manquent pas. Outre les mails et les tchat, il y a les annonces de présentation...
Ce qui est amusant, c'est que les hommes ne peuvent pas voir les annonces des autres hommes (à moins d'avoir spécifié qu'ils recherchaient un homme ça va de soi), et ne peuvent donc pas comparer leur prose avec celle de leurs congénères (notez que je suis même pas sûre qu'ils le feraient...)
[notons également que si je me moque uniquement des hommes, c'est juste parce que je ne peux pas voir les profils des femmes, hein ! Parce qu'à mon avis il y a de quoi faire aussi chez nous !].

Ils n'ont donc aucune idée que finalement ils disent tous la même chose. C'est d'ailleurs assez incroyable cette espèce de communication télépathique intergénérationelle qui fait dire à environ 90% des annonces grosso modo que : "C'est pas évident de se décrire, je suis un mec sympa et je cherche juste à faire de nouvelles rencontres, et qui sait, trouver le grand amour. Je ne mords pas alors n'hésite pas à me contacter".

Au milieu de cet océan de platitudes, il y en a tout de même beaucoup qui sont conscients que s'ils veulent sortir du lot il va falloir se creuser un peu les méninges dans leur annonce. Ca part d'une bonne intention, mais le résultat est parfois encore plus catastrophique que s'ils n'avaient rien mis du tout...

La semaine dernière, par exemple, je suis tombée sur cet échantillon de toute beauté...

"Cherche jolie jeune femme aimant le repassage, le ménage, la cuisine et plus si affinité !
bon, voillà éliminées les féministes hystériques n'ayant aucun sens de l'humour et s'arretant à la première phrase (j'avoue elle est pas très fine , mais c'est mon premier éssai sur le net... alors soyez indulgentes svp ;-)"

Ahhhh ce bon vieux sens de l'humour misogyne. C'est tellement drôle, comment donc y résister, je me le demande ?! C'est le genre de gars qui va nous faire la bonne blague du "c'est quoi le féminin de assis à regarder le foot ? ... ... Debout en train de faire la vaisselle" (hahahaha) et quand on lui fera remarquer qu'on ne comprend pas bien ce qui est drôle au juste, il sortira le bon vieil argument du fond de tiroir "rhoooo mais c'est bon la chienne de garde là... calme-toi c'était une blague, je le pense pas !"
[ah bon, alors je peux faire des blagues racistes aussi alors. Si je le pense pas tout va bien...]

Bref, je ne vais pas m'étendre sur ce que je pense de ce genre de phrase, je crois que c'est assez évident...
En tout cas je me demande bien combien il a eu de contacts avec cette annonce...

mardi 22 juillet 2008

Hervé le Boulet

Hervé donc, est un boulet.

Évidemment, je l'ai rencontré sur un site de rencontres (enfin je dis évidemment, mais méfiance : le boulet peut se nicher n'importe où [tiens, dans le temps jadis, j'en ai rencontré un au resto U...]!).
C'est lui qui m'a contactée en premier par mail.
Étant donné que les mails dont l'auteur sait écrire et aligner trois phrases sont trèèèèès rares (je reviens bientôt avec de nouvelles accroches du jour !), j'ai été plutôt agréablement surprise et (après avoir vérifié qu'il n'avait pas genre 45ans et 3 mômes) j'ai répondu. Au bout d'un mois d'agréables échanges par mail à un rythme assez peu soutenu (la graine du boulet n'avait visiblement pas encore germé !), j'ai fini par proposer une rencontre.
Notons ici que notre boulet a patiemment attendu que je prenne cette initiative, non sans m'avoir assuré à moult reprises qu'il n'attendait rien de particulier de cette rencontre, qu'il n'allait ni "me manger" ni me demander en mariage et qu'il avait besoin de vraiment connaître les gens avant d'envisager quoi que ce soit. J'ai bien trouvé étrange qu'il insiste à ce point et j'ai d'ailleurs pensé "oula, ben lui, il a dû rencontrer de sacré boulets..." mais que voulez-vous si j'avais de l'intuition, ça se saurait...

Pour la 1ere rencontre j'avais choisi un bar tranquille dans lequel je ne vais pas trop souvent (erreur de débutant : proposer un bar duquel on est habitué : le meilleur moyen de retomber ensuite sur des gens qu'on a pas particulièrement envie de revoir...), rendez-vous en début de soirée, après le boulot, en semaine.
[Sauf que j'ai quand même trouvé le moyen de commettre l'erreur fatale de lui filer mon numéro... J'ai été retenue au bureau et devais arriver avec une 20aine de minutes de retard, et comme je suis trop polie, j'ai envoyé un sms pour le prévenir... sans masquer mon numéro. Quelle quiche !]
Bref, la soirée se passe bien, nous discutons pendant environ 2h et je passe un moment sympa, bien qu'il soit assez évident qu'il ne se passera rien avec ce cher Hervé. Il est beaucoup trop bavard, trop égocentré, n'a aucune classe et surtout est vraiment trop petit (houuu c'est pas bien de mentir sur sa taille !!! - 1h80 ça ne m'arrive pas au niveau du nez, si-si je t'assure !). Mais comme je ne me fie généralement pas trop à ma première impression, j'ai tout de même accepté qu'on se revoie. [Un jour je me fierai à ce qui me sert d'intuition.. un jour j'apprendrai de mes erreurs !]

Le 2e rendez-vous a eu lieu 15j plus tard. J'ai fait traîner exprès, en espérant montrer que j'étais pas plus impatiente que ça. C'est donc encore moi qui ai choisi la date, le lieu et l'heure. Un resto cette fois.
Cette 2e soirée fut atroce.
Finalement, passées les banalités de la 1ere rencontre, on n'avait visiblement rien à se dire. Enfin, rien d'intéressant, parce que lui se faisait de toute évidence une joie de me raconter ses expériences de scout et ses voyages scolaires... [et euh... si à 35ans les meilleurs souvenirs qu'on a à raconter datent du collège, moi je dis que c'est légèrement inquiétant...].

Au bout de 20mn, j'échafaude des plans d'évasion pendant que lui parle de la prochaine visite de sa mère, tiens justement on s'entendrait 'achement bien toutes les deux... 1h plus tard, il m'avait proposé pour les jours à venir de : passer chez lui admirer sa tapisserie (mouahaha t'as pas plus pourri comme raison pour m'attirer chez toi ??), aller au théâtre, à l'opéra, au ciné, se promener en forêt, faire une balade en vélo, visiter les châteaux de la région, pic-niquer et aller au parc d'attraction du coin (et je crois que j'en oublie...) ce à quoi j'ai scrupuleusement répondu non-non-non et euh... ben non ! (pas le temps, j'aime pas le théâtre, l'opéra c'est ringard, j'ai vu tous les films à l'affiche, j'aime pas la nature, mon vélo est fichu, je connais les châteaux par cœur, je déteste manger par terre et je vomis dans les grands 8 - nan sérieux après ça vous auriez toujours envie de me voir ??).
Après avoir englouti le dessert en 4e vitesse, j'ai prétexté une grosse fatigue pour abréger (21h30, ouhhh il est temps d'aller se coucher, c'est que je dors à 22h30 moi !) et j'ai fait un détour pour ne pas rentrer par le même petit bout de chemin que lui.
Pendant tout le repas, j'ai été sèche et l'ai rembarré assez froidement tellement j'en pouvais plus de ses lieux communs et de ses affirmations débiles (nan sérieux, le gars, inscrit sur un site de rencontre, qui te sort que "tu sais, les nanas célibataires de la trentaine, c'est qu'elle le veulent bien au fond. Ou bien elles ont des tares. Mais comme ce n'est pas ton cas, je sais que ton prince n'est pas loin" - AHHHHHHH !!!!-)

Honnêtement, je pensais avoir été assez sèche et invivable pour qu'il n'ait mm pas envie de me revoir, sans non plus avoir à lui expliquer ce qui ne me plaisait pas chez lui (euh... tout ?).
Sauf que.

Sauf que Boulettor était en marche. 2h plus tard, je reçevais un message vantant mes mérites : ma sincérité, ma pureté, ma beauté. Sans déconner ! Je l'ai contredit toute la soirée. Démoli ses arguments. Clairement dénigré pas mal de ses opinions (qui étaient d'ailleurs très dénigrables !!)...
Mais je suis pure... et sincère...
MISERE !!

Évidemment, je ne réponds pas à ce tas de guimauve totalement malvenu. Et je pense qu'un silence après un message de déclaration c'est assez clair (une déclaration par SMS, au passage c'est juste pitoyable !!!). Mais visiblement non puisqu'il m'en renvoie 2 autres du même genre. N'ayant pas répondu au premier, je me vois mal répondre au 3e... je continue donc mon silence. Lui ne se démonte pas et m'envoie quelques invitations, que je décline, certes assez évasivement.

Ca va durer environ 2 mois après notre dernière rencontre. 2 mois pendant lesquels je reçois environ 1 message par jour, qui se transforment petit à petit en supplications ("Pourquoi ce silence ?" ---euhhh voyons... à ton avis pourquoi ??---). A ce stade j'ai envie de le tuer.
J'ai ensuite droit aux mails via le site, et aux mails sur ma boite perso (ma "fausse" boite mail créée pour l'occasion of course).

J'ai fini par répondre à un mail dans lequel il sous-entendait qu'en gros j'étais en pleine dépression, mais que bon spa grave il serait là pour m'épauler. C'est quand j'ai fini par lui lâcher que la 2e soirée avait été l'une des pires de ma vie qu'il a fini par arrêter de m'écrire et de m'envoyer des messages.
Boulettor powaaaaa !!!!!

Moralité : ne JAMAIS hésiter à frapper un homme à terre. Mesure préventive.
[Et faire gaffe (très) aux infos qu'on donne aux gens qui viennent de Tinternet (ou du resto U...)]

lundi 21 juillet 2008

Mais qu'as-tu donc à ton pied ? C'est un boulet !

Pour me faire pardonner ce silence un peu longuet (bah quoi, c'est pas parce que je pars pas en vacances que je peux pas faire comme si), me voici de retour avec une petite histoire de boulet.

Le boulet est la bête noire de tous les membres de site de rencontre (il semblerait d'ailleurs que même les boulets craignent les boulets !)...
Le boulet c'est ce gars/nana qui s'emballe sur un battement de cil. Vous clignez des yeux et hop, vous êtes l'homme/femme de sa vie. Bien entendu, le boulet pense que c'est réciproque, tout en sachant pertinemment au fond de lui qu'il n'en est rien.
Ainsi, pour s'autopersuader de l'histoire d'amour qui vous unit, le boulet fera toujours en sorte que les initiatives viennent de vous. Peu importe l'insignifiance de ces initiative d'ailleurs, le boulet les interprètera comme des marques de votre affection. Le boulet est généralement plein de mièvres attentions qui flatteront votre ego et ne vous mettront dans un premier temps pas en garde, puisque c'est toujours vous qui prenez les initiatives et donc semblez garder le contrôle. Cependant, il peut arriver que cette guimauvitude provoque au bout d'un moment l'irrépressible envie de l'encastrer dans un mur.

Le boulet, surtout, se caractérise par son attitude totalement démesurée. Là où vous ne voyiez qu'un banal rendez-vous autour d'un café, lui commencera à envisager de vous présenter sa mère. Le boulet, enfin, est un gigantesque tas de glu, dont il est généralement très difficile de se défaire. Non seulement car le boulet est tenace et ne comprend pas les signes qu'on lui fait, mais surtout parce que le boulet est gentil, qu'il est même pitoyable de gentillesse et qu'on évite généralement de piétiner un homme à terre (une femme ? n'en parlons même pas)...

Évidemment, le boulet n'est pas identifiable de prime abord, ce serait trop facile. Au contraire, le boulet présente généralement plutôt bien et fait facilement illusion au début. Mais il n'en sera que plus lourd à traîner plus tard...

Vous l'avez deviné... Je me suis fait eue... J'ai rencontré un boulet.
Dès demain, les aventures d'Hervé le boulet !